Trois populations de moutons traditionnels ont été découvertes en Bretagne : deux moutons rustiques dit de landes, deux variétés très anciennes, l'un originaire de l'île d'Ouessant (29) et retrouvé dans le Sud Bretagne, l'autre du Pays de Guérande (44) et retrouvé sur une île des Marais de Brière, ainsi que le descendant du Mouton de Deux retrouvé à Belle-Ile (56), qui est un croisement créé au XVIIIe siècle entre le Mouton des Landes de Bretagne et le gros Mouton Flandrin (d'origine flamande et implanté depuis le XVIIe siècle dans le Poitou).
Pour avoir des renseignements sur le Mouton des Landes de Bretagne, on peut consulter le site suivant :
http://mouton-des-landes-de-bretagne.over-blog.net/#
Le Mouton d'Ouessant a conservé davantage d'archaïsmes que le Mouton des Landes de Bretagne commun (cornes plus fortes, queues plus courtes...). Le dernier troupeau de mouton breton commun a été retrouvé dans le Sud Bretagne, en Loire-Atlantique, dans les marais de Grande-Brière. Entre ces deux variétés, Nord-Ouest de la Bretagne et Sud-Est de la Bretagne, il devait y avoir un continuum de sous-variétés, les moutons du nord Finistère devait être proches de ceux d'Ouessant en un peu plus grands, et les moutons du sud du Morbihan plus proches de ceux du Pays de Guérande, mais tous les types intermédiaires ont disparu.
La sauvegarde du Mouton des Landes de Bretagne (le mouton breton commun) n'est pas encore assurée, mais celle du Mouton d'Ouessant est maintenant en bonne voie, et il est important d'isoler (en temps que race) cette variété à cause des archaïsmes préservés par l'insularité : cornes façon mouflon, queue courte comme les moutons du nord de l'Europe et sa remarquable petite taille comme à au Moyen-Age.